Écrit par : Stéphanie Deslauriers
Tout au long de leur vie, les enfants, qui deviendront adolescents puis adultes, devront faire face au changement et à la nouveauté. Pour certains, cela se passe plutôt rondement, alors que pour d’autres, ces situations nouvelles sont plus stressantes, voire carrément anxiogènes.
On sait que chaque année, les enfants s’adaptent à une nouvelle classe et à un nouvel enseignant ou une nouvelle enseignante lors de la rentrée scolaire. Généralement, après quelques jours d’adaptation, les nouveaux points de repère sont trouvés et les jeunes sont disposés à faire des apprentissages scolaires et sociaux.
En ce contexte de pandémie, nos jeunes ont eu à s’adapter très rapidement à de nombreux changements : ne plus aller à l’école du jour au lendemain, ne plus côtoyer leurs amis sur une base quotidienne, ne plus pouvoir faire des sorties familiales et être confinés 24 heures sur 24 avec leurs parents et leur fratrie sous le même toit, pour ne nommer que ceux-là.
Chose certaine, nous avons tous vécu ce confinement différemment; pour certains parents, le fait de ne pas avoir travaillé durant cette période leur a permis de passer plus de temps avec leurs enfants et, ainsi, de consolider leurs relations familiales pour le plus grand bonheur de tous. Pour d’autres, cette même absence d’obligations professionnelles a été stressante sur le plan financier et par rapport à l’identité professionnelle. Et pour d’autres encore, c’est la conciliation télétravail-famille ou le travail en contexte extrêmement stressant et difficile (un gros MERCI à tous nos travailleurs essentiels) qui a été éreintant, avec raison.
Pandémie ou pas, on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve… Cet inconnu, cette incertitude peut être anxiogène pour plusieurs, notamment pour les personnes qui sont déjà de nature anxieuse en raison de traits innés (le tempérament et la génétique) ou acquis (les expériences de vie, les traumatismes, la personnalité, la transmission par observation).
La rentrée scolaire, la transition entre le primaire et le secondaire et un déménagement planifié sont tous des exemples de transitions que l’on peut prévoir. Si on sait qu’un changement approche, on peut aviser notre enfant de ce qui arrivera sous peu. Tout dépendant de son âge et de sa compréhension spatio-temporelle, on peut l’aider en inscrivant des X sur un calendrier, par exemple, afin qu’il ait un compte à rebours visuel. On peut aussi aller faire un tour en voiture pour pratiquer le nouveau chemin ou, encore, aller explorer le nouvel environnement.
Par exemple, si notre jeune doit apprendre à se laver les mains plus souvent et à ne plus les porter à son visage, on peut élaborer un scénario social, c’est-à-dire une mise en situation dans laquelle on lui apprend et on lui fait pratiquer les comportements à adopter et ceux à proscrire. Allons-y sous forme ludique, agréable, drôle afin de rendre le tout moins effrayant et stressant.
Ainsi, notre enfant sentira qu’il peut nous parler de tout, même des émotions désagréables, qu’il sera écouté, compris et qu’il recevra de l’empathie de notre part. On peut alors lui mentionner que, nous aussi, nous avons des peurs, en plus de lui partager nos trucs pour y faire face.
Enfin, il importe de se rappeler que le jugement et la minimisation du ressenti de notre enfant ne l’aident pas, au contraire. Mieux vaut privilégier une approche d’ouverture et de bienveillance. Également, on tente de lui offrir des défis à sa hauteur en respectant sa vitesse d’apprentissage, une étape à la fois. Ce cadre sécurisant lui permettra assurément de s’adapter… à son rythme.
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