27 mai 2014
Déjà la fin des classes pour vos jeunes ! C’est maintenant le temps des vacances, ce qui implique pour plusieurs les terrains de jeux, les camps de jour ou les camps de vacances. Pour certains enfants, cette transition se fait dans le plus grand plaisir mais pour d’autres, elle est synonyme d’inquiétude, de stress ou même d’anxiété.
À quelques jours des vacances, plusieurs enfants sont fatigués de leur année scolaire et sont plus fébriles.Tout comme nous lorsque nous avons vraiment hâte de finir de travailler pour partir en vacances, les minutes nous paraissent des heures et les jours, des semaines qui n’en finissent plus ! Je vous invite donc à être indulgent avec vos petits écoliers qui ont grandement besoin de vacances.
Quels enfants sont plus susceptibles de trouver la transition difficile ?
- Les enfants qui ont surtout tendance à très bien réussir au niveau académique et à en retirer énormément de valorisation pourraient anticiper la fin des classes avec inquiétude et voir arriver plus « tièdement » les camps de jour, qui sont souvent axés davantage sur les activités sportives.
- Les enfants anxieux qui se caractérisent souvent par une certaine désorganisation lorsqu’ils doivent s’adapter à quelque chose de différent ou de nouveau. L’adaptation peut donc se faire plus difficilement. Ils pourraient se sentir plus fatigués ou plus agités, le sommeil et l’alimentation pourraient être légèrement altérés, et les enfants pourraient poser beaucoup de questions sur le camp de jour à venir, etc. pendant quelques jours ou quelques semaines.
- Les plus jeunes, âgés de 5-6 ans, pour qui ce sera une première expérience de camp de jour au lieu de la garderie.
- Toute nouveauté est susceptible de déstabiliser les enfants de façon temporaire. Les enfants ayant encore peu développé des stratégies d’adaptation plus particulièrement.
- Les enfants ayant vécu un gros changement récemment tel qu’un déménagement, la séparation des parents, sont plus à risque de trouver difficile cette transition, car celle-ci vient s’ajouter à tout ce qu’ils doivent déjà vivre au quotidien.
- Tout trouble affectif neurologique peut rendre plus difficile l’adaptation à la nouveauté.
Qu’est-ce qui peut inquiéter ces enfants ?
- Un nouvel environnement physique et social. « Vais-je connaître d’autres enfants et/ou me faire de nouveaux amis ? », « Qui va s’occuper de moi ? », « Combien de temps je vais rester là ? », « Où je vais dormir ? » (camp de vacances), « Est-ce qu’on va rire de moi ? ».
- La logistique. « Comment je vais me rendre au parc ? », « Qui va venir me chercher ? », « Je vais manger quoi et où ? », « S’il pleut, je vais aller où ? », « Que vais-je faire si je m’ennuie de mes parents ? », « Que vais-je faire si je ne me sens pas bien ? », « Je vais devoir me lever à quelle heure le matin ? Et partir à quelle heure ? ».
- Les activités proposées. « Est-ce qu’on va faire beaucoup de jeux d’équipe ? Je suis toujours choisi le dernier. », « Est-ce qu’on va seulement faire des sports ? », « Est-ce que je vais être obligé de participer à toutes les activités proposées ? », « Et si je suis fatigué ? ».
Comment aider notre enfant à gérer ce changement de routine ?
- Si possible, choisir un camp de jour qui répond à ses intérêts : dessin, tennis, science, etc.
- Faire un remue-méninge avec votre enfant afin d’énumérer tous les éléments qui l’inquiètent et lui demander de les mettre par écrit. Cet exercice lui permettra d’identifier clairement ses craintes et de s’en libérer un peu en les extériorisant. Il pourrait aussi être amusant et rassurant pour lui de lister ce qui sera amusant à faire au camp de jour.
- Responsabiliser votre enfant dans sa recherche de stratégies adaptatives face à la situation. Accompagnez-le dans cette recherche en le questionnant sur les solutions qu’il peut voir face à chacun des éléments de la liste qu’il aura faite auparavant et toutes les prendre en considération. Il pourra, par la suite, faire la sélection des meilleurs moyens selon lui en fonction de la situation. Les enfants sont souvent très débrouillards lorsqu’on leur donne vraiment le temps et la possibilité de trouver par eux-mêmes.
- Rassurer votre enfant en reconnaissant ses craintes et en les normalisant. « Tu as peur de ne connaître personne là-bas. Je te comprends. C’est parfois intimidant de se retrouver dans un groupe de personne qu’on ne connait pas. Moi aussi, ça m’arrive à l’occasion. »
- Pour les plus petits, vous pourriez informer votre enfant sur l’endroit du camp et si possible aller le visiter avec lui afin qu’il puisse apprivoiser un peu son environnement et ainsi réduire le sentiment de nouveauté.
- Identifier sur le calendrier familial (idéalement sur le réfrigérateur) les jours d’école et les jours du début des vacances et du camp de jour.
- Au retour des premières journées de camp, soyez empathique et réceptif à ce qu’il vous parle de sa journée sans toutefois insister. L’important est qu’il sente que vous êtes là pour l’écouter et le comprendre. Il est tout à fait normal qu’il ne soit pas automatiquement enchanté de son nouvel environnement alors il n’est nul nécessaire de tenter de le convaincre du contraire. Il finira par y trouver du positif.
- Ne pas oublier d’aménager des moments de détente les soirs de semaine et la fin de semaine. Les enfants étant très stimulés pendant la journée ont besoin de repos le soir venu.
Rappelez-vous que chaque enfant est différent et qu’il s’adapte à son propre rythme à une nouvelle situation. Il est tout à fait normal qu’il y ait certaines inquiétudes accompagnées parfois de sentiment d’inconfort.
Tout ceci fait partie des apprentissages que vos enfants ont à faire afin de s’outiller pour la vie. Notre rôle n’est pas d’empêcher tout malaise, mais plutôt de les accompagner au mieux pour leur permettre de trouver des moyens d’adaptation avec lesquels ils seront à l’aise. La patience, le calme, l’écoute et l’empathie sont donc de mise !
Hélène Fagnan, coach familial
Fondatrice de Nanny secours
Hélène Fagnan sur Google+