La hausse importante du coût de la vie causée par l’inflation affecte toutes les familles québécoises à l’heure actuelle. La diminution de leur pouvoir d’achat impose des compromis difficiles face à leurs habitudes de consommation, ce qui a également un impact sur leurs priorités d’épargne et leurs placements. Pour adapter sa stratégie d’épargne-études au contexte économique et financier actuel, mieux vaut prendre le temps de comprendre les impacts de l’inflation.
La Banque du Canada définit l’inflation comme une hausse persistante du niveau moyen des prix au fil du temps1. L’augmentation soutenue des prix que nous observons présentement entraîne une baisse du pouvoir d’achat des consommateurs dans tous les domaines. C’est l’Indice des prix à la consommation (IPC) qui mesure la variation des prix en comparant les coûts des biens et des services, puis qui détermine le taux d’inflation. Soulignons qu’en juin 2022, l’inflation année sur année atteignait 8,1 % au Canada, soit le niveau le plus élevé en 30 ans selon les données de Statistique Canada2.
Depuis les derniers mois, les familles québécoises subissent de façon très concrète les contrecoups de l’inflation. La hausse importante des coûts liés aux dépenses alimentaires, à l’essence, au logement et à l’achat de plusieurs biens et services est devenue le sujet de toutes les discussions et suscite beaucoup l’attention des médias. Évidemment, les étudiants et leurs parents sont loin d’échapper à cette réalité!
Parce qu’elle touche plusieurs sphères de l’économie, la hausse des prix affecte aussi les coûts liés aux études. Stéphane Corriveau, président chez AlphaFixe Capital, explique que selon les dernières statistiques de l’Indice des prix à la consommation, les prix associés à la formation et aux frais de scolarité au Québec ont respectivement crû de 3,0 % et de 3,6 % au cours de la dernière année, ce qui est beaucoup plus élevé que les hausses observées entre 2016 et 2019, soit de 2,1 à 2,2 %.
« La hausse généralisée des salaires durant cette période d’inflation et de pénurie de main-d’œuvre explique en partie les coûts de formation plus élevés », nous dit Stéphane Corriveau. En plus des frais de scolarité qui ont augmenté, les étudiants doivent aussi débourser davantage pour leur transport et leur nourriture. Ceux qui sont contraints de s’éloigner du nid familial pour leurs études doivent également subir la hausse de prix des loyers. « Depuis décembre 2020, l’indice de prix des loyers au Québec a grimpé de 5,8 % », explique François Galarneau, économiste principal chez AlphaFixe Capital.
Les jeunes adultes qui sont aux études postsecondaires et dont les parents ont cotisé à un régime d’épargne-études (REEE) sont donc très avantagés. Cette aide financière est encore plus essentielle dans le présent environnement de hausse soutenue et généralisée des prix.
Au-delà de ses impacts actuels sur le coût de la vie, l’inflation entraîne également des turbulences sur les marchés financiers, et donc sur les rendements de vos portefeuilles de placement.
Comme l’explique François Galarneau, « la persistance de l’inflation depuis plus d’un an signifie que les banques centrales devront intervenir en relevant les taux directeurs agressivement et rapidement, au risque de créer une récession l’an prochain. »
Pour les placements dans les titres à revenu fixe, comme les obligations, l’inflation a pour effet de gruger le pouvoir d’achat du revenu d’intérêt, et donc de diminuer leur valeur. Les obligations qui viennent à échéance à court terme sont plus affectées que celles avec des échéances plus longues.
En ce qui concerne les marchés boursiers, une hausse importante du coût des intrants réduit généralement les marges bénéficiaires des entreprises et, par conséquent, la valeur de leur action. De plus, les compagnies endettées doivent verser des intérêts plus élevés sur leurs prêts, ce qui réduit leurs profits futurs.
L’ampleur d’une éventuelle récession dépendra des décisions des banques centrales et de leur politique de taux d’intérêt. Si les banques centrales maintiennent les taux directeurs élevés pendant longtemps, la récession pourrait entraîner une baisse importante de l’emploi et du produit intérieur brut (PIB).
François Galarneau croit que les prochains trimestres s’annoncent difficiles sur les marchés financiers. Les rendements de vos placements risquent donc d’être affectés à court terme.
Selon nos experts d’AlphaFixe Capital, peu importe le contexte économique et financier, le REEE demeure un véhicule de placement à privilégier étant donné les subventions gouvernementales qui y sont associées.
En effet, pour appuyer vos efforts d’épargne, le gouvernement du Canada et le gouvernement du Québec bonifient vos cotisations en déposant des sommes directement dans votre REEE. Selon votre revenu familial net rajusté et le montant de vos cotisations, vous pourriez recevoir jusqu’à 12 800 $ par enfant (9 200 $ au Nouveau-Brunswick)3.
Avec le temps, votre épargne et les sommes investies par les gouvernements fructifieront à l’abri de l’impôt, ce qui est doublement avantageux!
Dans un contexte d’inflation élevée, mieux vaut garder le cap sur votre stratégie de placement et vos objectifs à long terme, tout en misant sur l’épargne et les avantages du REEE pour préparer les études postsecondaires de vos enfants. En contribuant de façon disciplinée, vous pourrez maximiser vos subventions; une bonne façon de faire face aux impacts de l’inflation sur les futures dépenses liées aux études de vos enfants et de contrer la volatilité sur les marchés.
Kaleido peut vous aider à bâtir une stratégie d’épargne-études qui répond à vos besoins. Pensez dès maintenant à planifier le futur de vos enfants grâce au REEE en prenant rendez-vous avec l’un(e) de nos représentant(e)s.
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1. Source : « L’inflation expliquée ».
2. Source : « Indice des prix à la consommation, juin 2022 ».
3. Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE) de 20 à 40 % et Incitatif québécois à l’épargne-études (IQEE) de 10 à 20 %. Selon le revenu net familial rajusté. Le montant maximum annuel versé en SCEE est de 600 $ et de 300 $ en IQEE. Le montant maximum versé à vie par bénéficiaire est de 7 200 $ en SCEE et de 3 600 $ en IQEE. Bon d’études canadien (BEC) pouvant atteindre 2 000 $ par bénéficiaire, pour un enfant né après le 31 décembre 2003 et dont la famille est financièrement admissible. Certaines conditions s’appliquent. Consultez notre prospectus à kaleido.ca.