17 mars 2014
Avant de faire un examen, de participer à un spectacle ou de commencer un tournoi de hockey, il est normal qu’un enfant vive un peu de trac. Cette nervosité est bénéfique puisqu’elle stimule l’enfant à se mettre en action. Les manifestations reliées au trac disparaissent habituellement peu après le début de l’événement. Par contre, lorsque les symptômes sont plus intenses (vomissements, tremblements, maux de ventre récurrents, troubles du sommeil, troubles alimentaires, difficultés de concentration, etc.) et se maintiennent dans le temps, nous pouvons davantage parler d’anxiété de performance. Lorsque ce type d’anxiété est présent, l’enfant anticipe souvent les événements de façon négative. Ce stress peut, à long terme, avoir d’importantes répercussions sur la vie sociale et scolaire de l’enfant ainsi que sur son estime de soi et sa santé mentale.
Le stress de performance apparaît habituellement avec l’entrée à l’école, puisque c’est à ce moment que l’enfant commence à se comparer à ses pairs et à être évalué par ses professeurs. Plusieurs facteurs modulent la capacité d’un enfant à gérer cette nouvelle pression. Sa personnalité, son potentiel à résoudre des problèmes, ses aptitudes à gérer et exprimer ses émotions, son vécu antérieur, le style de discipline et l’attitude des parents, la présence de rivalité avec ses frères et sœurs, les exigences de son environnement et l’étendue de son réseau social détermineront, entre autres, l’impact que ce stress aura sur sa vie.
Comment aider votre enfant s’il présente un stress de performance ?
- Soyez attentif à ce qu’il vit et aux symptômes qu’il présente. Nommez-lui ce que vous avez observé et questionnez-le pour mieux comprendre sa situation.
- Aidez-le à exprimer ce qu’il ressent. Peut-être n’a-t-il pas les mots justes pour le dire ? Peut-être n’avait-il pas fait le lien entre ses symptômes et leurs causes ? Accueillez ce qu’il vous confie sans porter de jugements.
- Offrez-lui votre soutien inconditionnel, surtout lorsqu’il rencontre des difficultés. Aidez-le à trouver des moyens pour mieux gérer son stress. Par exemple, en lui enseignant des techniques de relaxation, en divisant les tâches qu’il a à faire en plus petits objectifs ou en modifiant son discours intérieur afin qu’il soit plus positif.
- Ne le punissez pas si ses difficultés sont reliées au stress de performance. Faites-vous plutôt rassurant, dites-lui que vous avez confiance en ses compétences et que, la prochaine fois, ça ira mieux.
- Accordez plus d’attention à l’effort que votre enfant déploie plutôt que sur le résultat final. Par exemple, pour un enfant qui joue au soccer, soulignez le fait qu’il a beaucoup aidé ses coéquipiers, plutôt que le nombre de buts qu’il a comptés.
- Questionnez-vous sur l’impact qu’ont votre attitude et votre style disciplinaire sur votre enfant. Un parent qui laisse beaucoup de latitude à son enfant peut provoquer de l’insécurité chez ce dernier, puisqu’il n’a pas de balises auxquelles se fier. Il peut également se sentir bien seul face à son stress. Tandis qu’un parent autoritaire ou exigeant met, souvent inconsciemment, de la pression à son jeune. Ce qui peut contribuer à l’accroissement de son anxiété de performance. S’il y a lieu, modifiez votre façon de faire.
- Analysez également comment vous gérez votre propre stress au quotidien. Vous êtes un modèle pour votre enfant. Si vous adoptez quelquefois des méthodes de gestion du stress plus ou moins adaptées, il est possible que votre enfant les reproduise par la suite.
En cas de besoin, n’hésitez pas à contacter un coach familial près de chez vous en consultant le répertoire du Réseau Nanny secours. Il saura vous proposer des stratégies personnalisées pour que votre enfant puisse améliorer ses capacités à gérer son stress.
Laury Boisvert, coach familial