Écrit par : Stéphanie Deslauriers
Tout comme nous, nos enfants vivent leur lot d’émotions, et ce, dès les premières semaines de vie.
En effet, déjà à ce moment de leur courte vie, ils ressentent les six émotions dites primaires : la joie, la colère, la tristesse, la peur, le dégoût ainsi que la surprise.
Plus ils vieillissent, plus la gamme d’émotions expérimentées s’accroît. Vers l’âge de deux ans, par exemple, ils commencent à ressentir les émotions dites sociales, comme la gêne, la fierté et la honte. Car à cet âge, ils ont acquis la compréhension qu’ils sont une personne à part entière et sont plus conscients du regard des autres sur eux.
C’est ce qu’on entend souvent lorsqu’on parle d’émotions. On classe donc la joie, la zénitude, la plénitude, la fierté, par exemple, dans la catégorie des émotions positives et la colère, la jalousie, la tristesse dans celle des négatives. Une telle classification peut cependant transmettre le message qu’il est négatif de ressentir de la colère, alors qu’il n’en est rien! Éprouver de la colère est quelque chose de normal, de sain et, surtout, d’humain. PERSONNE n’y est à l’abri. Ce qui peut être considéré comme négatif, c’est la sensation de la colère ou la façon de l’exprimer et de la gérer. Il est alors préférable de parler d’émotions agréables et désagréables.
En permettant à notre enfant de parler des émotions, on se permet de faire de même également! Aussi, on lui montre qu’on a le DROIT de vivre toutes sortes d’émotions et qu’aucune d’elles n’est taboue. On ouvre les canaux de la communication, on échange et, ce faisant, notre enfant apprend à développer son empathie. En effet, comme il est amené à échanger régulièrement à propos des émotions, il apprend que chaque personne en vit, en ressent à sa manière et tente de les exprimer et de les gérer au mieux de ses capacités. Il peut aussi apprendre de nouvelles stratégies d’expression et de gestion émotionnelle au cours de ces discussions. De plus, il évite de ressentir un trop-plein émotionnel, puisqu’il est invité quotidiennement à s’exprimer à cet effet plutôt qu’à accumuler ses émotions et à éventuellement exploser.
Lorsqu’on donne le droit de vivre toute la gamme des émotions à notre enfant – et à nous-même! –, on diminue de beaucoup la charge émotive désagréable. C’est donc dire qu’on facilite la régulation émotionnelle qui s’ensuit.
Avant même de savoir gérer nos émotions, encore faut-il être en mesure de les identifier adéquatement (apposer la bonne émotion sur les sensations physiques et psychologiques ressenties), puis de les exprimer. Ainsi, la gestion émotionnelle est la troisième et ultime étape dans ce complexe apprentissage du ressenti. Voici quelques exemples de stratégies efficaces :
Ce qui compte, c’est de se sentir à l’aise avec la stratégie choisie, et que cette dernière ne porte préjudice à personne et qu’elle permette de revenir au calme.
Bonnes émotions!