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Le renforcement positif

Nanny secours blogueuse pour Kaleido

Écrit par : Nanny Secours

Tous
18 septembre 2014

En éducation, il n’y a rien de magique mais le renforcement positif est probablement ce qui s’en rapproche le plus. Plus on renvoie une image positive à quelqu’un et plus cette personne a confiance en nous et a envie de conserver cette image. Par conséquent, cette façon de faire ne peut que solidifier votre lien affectif avec votre enfant. Nous connaissons tous le renforcement positif verbal. Pour que celui-ci ait l’effet recherché, il doit être justifié. Par exemple, seulement dire « Bravo mon grand ! » sera moins significatif pour l’enfant que si vous ajoutez : « Bravo mon grand, tu as rangé tous tes jouets ! »

Nous vous présenterons trois catégories de renforcement positif verbal : « souvenir », immédiat et préventif.

Le renforcement positif « souvenir » a pour but de faire appel aux souvenirs de l’enfant. Étant donné que l’on fait appel à la mémoire, il n’est pas recommandé avec les tout-petits. Vers 4 ans, vous pouvez commencer à revenir sur des éléments de la journée et plus l’enfant vieillit, plus vous pouvez remonter dans le temps. Les souvenirs de votre enfant vous permettent de revenir sur certains comportements qu’il a eu.

  • « Je veux te féliciter pour ta patience à la clinique ce matin. Malgré le fait que c’était très long, tu as joué sans déranger. Je suis fière de toi ! »
  • (Lors d’un devoir moins facile) « Maman, je ne suis pas bon en lecture moi ! »
  • « Je ne suis pas d’accord avec toi mon chéri. Tu te souviens de la dernière fois qu’on est allé voir grand-papa ? Tu lui as raconté toute l’histoire du livre qu’on avait lu la veille au soir. Ça veut dire que tu es capable de lire et en plus de comprendre ce que tu lis. C’est très important tu sais. Et la fin de semaine dernière, tu as raconté une histoire à ta petite sœur. Elle était très impressionnée par son grand frère. »

Le renforcement positif immédiat implique une réaction instantanée de votre part. Il peut être utilisé à tout âge. Le piège est de le sur-utiliser car il en perd alors tout son sens. Vous devez complimenter un enfant lorsqu’il entreprend ou réussit quelque chose qui représente un certain défi pour lui. Féliciter un enfant de 5 ans d’avoir fait caca dans la toilette n’aura pas le même impact que si l’enfant a 2 ans et demi. Cependant, tout ce qui est relationnel demeure un éternel défi. Renforcer, dès que l’occasion se présente, l’empathie, la politesse, l’affirmation de soi de façon positive, l’entraide, l’humour, etc. ne peut qu’encourager votre enfant à devenir une personne équilibrée et bien dans sa peau tout en étant appréciée par les autres.

Le renforcement positif préventif est plus exigeant mais très efficace. Lorsque vous tentez de modifier un comportement inadéquat, soyez attentif à ce que votre enfant est en train de faire afin de court-circuiter ce que celui-ci s’apprête à faire.

Votre enfant a tendance à taper lorsqu’il veut obtenir un jouet ? Gardez-le à l’œil et dès que vous sentez qu’il passera à l’action, surprenez-le avec un compliment : « Wow Félix, tu t’es retenu de taper ta sœur même si tu voulais son jouet. Tu aimerais avoir son camion ? Viens, on va lui demander. Je te trouve très bon mon grand. Je sais que tu es capable de demander ce que tu veux avec des mots. Je suis fière de toi ! » Votre enfant sera si surpris par votre intervention qu’il y a de grandes chances qu’il fige pour vous écouter au lieu de faire ce qu’il s’apprêtait à faire. De plus, il sera heureux de vos bons mots et vous aurez évité le « drame ». Il est beaucoup plus profitable d’agir ainsi que de l’observer jusqu’à ce qu’il passe à l’action pour ensuite le chicaner.

Maintenant, parlons un peu du renforcement positif non-verbal. Il n’est pas toujours nécessaire de parler pour encourager ou féliciter votre enfant. Le clin d’œil, le sourire ou la petite caresse dans le dos peuvent avoir le même effet, sinon plus, que les paroles. Avoir un code secret avec votre enfant pour communiquer renforcera votre complicité et par le fait même votre lien affectif.

Voici quelques exemples que vous pouvez proposer à votre enfant :

  • Chaque fois que vous lui faites un clin d’œil, cela signifie : « Je suis fière de toi, je t’aime. »
  • Lorsque vous vous grattez le nez en le regardant, cela signifie : « Bravo pour ta patience. »
  • Quand vous lui faites un « High five » (c’est-à-dire que vous lui demandez de vous taper dans la main), cela signifie : « Tu es un champion.»

Laissez aller votre imagination et amusez-vous ! Limitez-vous à un ou deux codes afin que cela soit facile à retenir pour tout le monde.

Il est aussi possible de faire du renforcement positif matériel. Ce type de renforcement est assez répandu mais malheureusement surexploité. Récompenser votre enfant par un collant, un jouet ou une sortie n’est pas mauvais en soi mais cela ne doit pas être utilisé systématiquement. Plus vous l’utiliserez et moins il sera efficace. Votre enfant doit apprendre à se motiver sans attendre un bien matériel. Cette approche est très efficace afin de modifier un comportement en particulier mais doit rester temporaire. Il ne sert qu’à enclencher le processus de motivation.

Extrait du ebook « SOS discipline – Pourquoi, quand et comment »

 

Hélène Fagnan, Coach familial
Fondatrice de Nanny Secours

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