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Le rôle parental après la séparation : les défis de la coparentalité

Nanny secours blogueuse pour Kaleido

Écrit par : Nanny Secours

9 octobre 2024

La coparentalité repose, en théorie, sur une collaboration harmonieuse entre les parents séparés, centrée sur le bien-être de l’enfant. Sauf que la réalité peut être bien plus complexe, surtout lorsque les relations entre les parents sont tendues, voire conflictuelles. Naviguer à travers ces défis tout en protégeant l’enfant peut sembler une tâche ardue. Pourtant, même dans ces moments difficiles, il est possible de trouver des moyens de maintenir un environnement stable et aimant pour l’enfant.

15 conseils essentiels pour une coparentalité saine

Nous vous proposons ici des stratégies concrètes pour aborder le partage des responsabilités dans un contexte de coparentalité difficile.

Prioriser le bien-être de l’enfant 

  1. Concentrez-vous sur l’enfant

    Gardez toujours à l’esprit que le bien-être de l’enfant est la priorité. Montrez à l’enfant que vous êtes là pour lui, même si l’ex-conjoint(e) ne collabore pas.

  2. Évitez de critiquer l’autre parent devant l’enfant

    Même si c’est parfois difficile. N’oubliez pas que l’enfant porte en lui des caractéristiques de ce parent, et son estime personnelle pourrait en souffrir. De plus, il est très important que l’enfant ne se sente pas pris entre deux feux : c’est une situation inconfortable qui risque fort de lui créer de l’anxiété, ce qui pourrait avoir des conséquences dans plusieurs sphères de sa vie : école, relations avec les autres, etc.
  3. Établissez des routines sécurisantes

    Créez des routines et des habitudes cohérentes dans votre propre foyer. Les enfants ont besoin de se sentir en sécurité et de savoir à quoi s’attendre, même si les choses peuvent être plus chaotiques avec l’autre parent.
  4. Instaurez un rituel de transition

    L’enfant peut avoir des comportements plus difficiles pendant quelques heures, voire quelques jours, au retour de chez l’autre parent. Prévoyez-le en planifiant un rituel doux, comme un moment de lecture ou l’écoute de sa chanson préférée, et en ne chargeant pas l’horaire durant cette période : ce n’est pas le moment d’aller faire les courses, par exemple.
  5. Encouragez l’enfant à exprimer ses émotions

    Créez un espace sécurisé pour que l’enfant puisse parler de ses sentiments concernant la situation. Assurez-vous qu’il ne se sente pas coupable ou responsable des problèmes de coparentalité. Un tableau magnétique ou une application avec des icônes pourrait grandement aider l’enfant à exprimer ses sentiments ou ses besoins sans avoir à toujours utiliser des mots. 

Gérer la communication et les interactions avec l’ex-conjoint(e)

  1. Utilisez une plateforme de communication spécialisée

    Si la communication directe est difficile, optez pour des applications ou des plateformes conçues pour la coparentalité, comme 2houses et Planiclick (une entreprise familiale québécoise), qui permettent de partager des informations sans interaction directe.
  2. Offrez des compromis intelligents

    Proposer un compromis peut parfois désamorcer une situation tendue. Montrez que vous êtes prêt(e) à faire un effort pour le bien de l’enfant, même si cela semble injuste.
  3. Communiquez de manière factuelle

    Évitez les discussions émotionnelles et concentrez-vous sur les faits. Utilisez des messages courts et directs pour communiquer des informations essentielles sur l’enfant (rendez-vous, besoins, etc.).
  4. Documentez les problèmes récurrents

    Si des problèmes spécifiques surviennent fréquemment (comme le non-respect des horaires), consignez-les avec des dates et des faits. Cela pourrait être utile si une médiation ou une intervention légale devenait nécessaire.
  5. Fixez des limites claires

    Définissez des limites concernant les interactions avec l’autre parent. Par exemple, limitez les discussions aux sujets liés à l’enfant et évitez de discuter de sujets personnels.

Être un exemple pour son enfant grâce à une attitude constructive

  1. Restez calme et patient(e)

    Même si l’autre parent ne coopère pas, maintenez une attitude calme et patiente. Certaines personnes recherchent un certain pouvoir en faisant perdre la maîtrise émotionnelle de l’autre. Ne tombez pas dans le piège et trouvez vos propres ressources pour vous préparer mentalement à garder votre sang-froid pour le bien-être de votre enfant. Garder son calme peut aussi éviter d’aggraver les tensions.
  2. Soyez un modèle de maturité

    Montrez à l’enfant comment gérer les défis avec dignité et persévérance. Votre attitude positive face aux difficultés peut influencer l’enfant de manière constructive, même en l’absence de collaboration de l’autre parent. De plus, n’ayez aucune attente de reconnaissance de la part de ce dernier et trouvez vos propres moyens d’obtenir du soutien émotionnel et des encouragements.
  3. Favorisez les liens avec la famille élargie

    Encouragez l’enfant à maintenir des relations avec les grands-parents, oncles, tantes, cousins et cousines de la famille de l’autre parent. Sentir l’appartenance à son « clan » est un facteur de bien-être important pour l’enfant.
  4. Fixez des attentes réalistes

    Acceptez que vous ne puissiez pas changer l’attitude de l’autre parent. Concentrez-vous sur ce que vous pouvez contrôler et fixez des attentes réalistes concernant la coparentalité. 
  5. Protégez votre propre bien-être mental

    La coparentalité avec un(e) partenaire non coopératif(-ve) peut être stressante. Assurez-vous de prendre soin de votre propre santé mentale en pratiquant des activités qui vous apaisent, comme le sport, la méditation ou la thérapie.

Faire face à une coparentalité difficile peut susciter un profond sentiment d’impuissance. Lorsqu’il semble impossible de collaborer avec l’autre parent, il est normal de se sentir dépassé(e), frustré(e), voire découragé(e).

Pourtant, même dans ces moments où le contrôle semble vous échapper, il est essentiel de vous rappeler que vos efforts ne sont pas vains. Chaque décision que vous prenez pour le bien de votre enfant, même face à des obstacles, contribue à son épanouissement. Accepter que certaines choses échappent à votre contrôle, tout en vous concentrant sur ce que vous pouvez changer, peut atténuer ce sentiment d’impuissance. Votre constance et votre amour seront toujours des phares pour votre enfant, même au milieu des tempêtes.

Finalement, ne perdez pas de vue l’essentiel : le bonheur et la sécurité de votre enfant!

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