Écrit par : Kaleido
Travailler pendant les études, c’est la réalité de beaucoup d’étudiants de niveau postsecondaire. D’où l’intérêt de savoir concilier les deux et de connaître ses limites pour ne pas compromettre son éducation, qui doit demeurer la priorité.
Souvent, ce qui motive les jeunes à travailler pendant leurs études, c’est le besoin d’argent. En effet, les frais pour étudier peuvent être assez intimidants et on veut s’endetter le moins possible. Cependant, n’oublions pas que les études postsecondaires, c’est un investissement. La réalité est que très souvent il faut s’endetter pour pouvoir étudier. Et un prêt pour les études, c’est comme un prêt pour une maison, c’est un mal nécessaire. Cependant, si l’étudiant a la chance d’avoir un REEE à son nom, c’est le moment de l’utiliser! En profitant des paiements d’aide aux études (PAE), il aura l’occasion de travailler un peu moins et d’obtenir une expérience de travail pertinente sans avoir à choisir en fonction du salaire. De plus, au Québec, le système de prêts et bourses donne aussi un bon coup de pouce de ce côté-là. Il n’en demeure pas moins que les études postsecondaires représentent d’importantes sommes à débourser, surtout pour les étudiants qui doivent payer pour tout eux-mêmes : les frais de scolarité, le matériel scolaire, les frais de transport (voiture ou autobus), le loyer, l’épicerie, etc. Il devient donc nécessaire de travailler.
Mais un emploi étudiant ne doit pas être perçu comme une contrainte, car il comporte en fait beaucoup plus d’avantages que de simplement gagner de l’argent, tant à court qu’à long terme. Voyons d’abord ces avantages, puis quelques conseils pour bien concilier études et travail!
Certains voient le travail pendant les études d’un mauvais œil. Un emploi prive peut-être un étudiant de quelques heures d’études, mais il présente aussi de nombreux avantages. Par exemple, les emplois étudiants plus traditionnels comme les emplois au service à la clientèle permettent notamment de développer le sens des responsabilités et de l’organisation et de se préparer à la réalité du marché du travail.
Ce qui est encore plus intéressant, c’est lorsqu’un étudiant arrive à décrocher un travail dans son domaine, car il a la chance d’acquérir de l’expérience dans son futur métier, de développer toutes sortes d’habiletés utiles et de confirmer s’il veut réellement faire sa carrière dans ce domaine.
De plus, une expérience de travail pertinente lui permettra de se démarquer des autres diplômés au moment de commencer sa carrière professionnelle. En effet, l’expérience constitue un facteur important pour les employeurs au moment de choisir leur futur employé. En 2019, il ne suffit plus d’avoir un diplôme d’études postsecondaires pour décrocher l’emploi de ses rêves.
Savoir concilier travail et études est une preuve de responsabilité et de gestion du temps et permet à l’étudiant de se créer un réseau de contacts dans son domaine. Et, on le sait, les contacts sont cruciaux, car ils augmentent considérablement les chances de se trouver un emploi plus tard. Donc, d’une certaine façon, travailler contribue également à l’éducation. Ce n’est pas seulement du temps gaspillé à ne pas étudier.
Se trouver un emploi dans son domaine avant d’être diplômé n’est pas toujours aussi difficile qu’on le pense. La motivation et la détermination peuvent faire des miracles!
Beaucoup d’établissements scolaires proposent des services de placement spécifiquement pour les étudiants, comme le service de placement de l’Université Laval à Québec ou le service aux étudiants de l’Université de Montréal.
L’avantage est que les employeurs qui publient des offres sur ces sites cherchent justement des étudiants et ils savent donc qu’ils devront s’adapter aux disponibilités de ceux-ci et aux horaires de cours.
Aussi, ce qui est pratique sur ces sites, c’est que l’on peut chercher directement par domaine d’études et par type d’emploi (emploi à temps partiel ou à temps plein, stage). Le site d’Emploi Québec et le site EmploisNB au Nouveau-Brunswick permettent également de chercher des emplois strictement destinés aux étudiants. Par ailleurs, le Programme études-travail du gouvernement du Québec offre une grande aide aux étudiants en difficultés financières qui se cherchent un emploi. Pour en savoir plus : http://www.afe.gouv.qc.ca/etudes-travail/programme-etudes-travail/.
S’il y a un bon équilibre entre le travail et les études, les notes ne baisseront pas. Il ne faut pas trop travailler, comme il ne faut pas non plus passer tout son temps le nez dans ses livres d’école!
D’abord, ce qui pousse souvent les étudiants à travailler davantage est le manque d’argent. Or, parfois, la solution est d’acheter moins plutôt que de travailler plus! En effet, on peut faire de nombreuses économies si on analyse nos habitudes de dépense, car on se rend souvent compte que l’on consomme inutilement. Il y a bien des moyens simples de réduire ses dépenses : cuisiner plutôt que de commander ou de manger au restaurant, choisir un forfait cellulaire avec 1G de données Internet plutôt que 5G, acheter ce dont on a vraiment besoin, etc. En plus, en réduisant sa consommation, on fait un bon geste pour l’environnement!
Par ailleurs, être un bon employé n’implique pas de se laisser marcher sur les pieds. Un jeune employé aux études doit savoir être ferme quant à ses disponibilités et le nombre d’heures qu’il peut travailler et ne doit pas hésiter à discuter avec son patron si jamais la charge de travail devient trop lourde. Les bons employeurs savent que l’éducation est la priorité et ils favoriseront cette dernière. En général, un étudiant ne devrait pas travailler plus d’une quinzaine d’heures par semaine maximum, bien que chacun doit s’adapter à sa propre situation.
Une autre solution intéressante est de suivre certains cours à distance plutôt qu’en présentiel. Cela peut aider l’étudiant à gérer son temps entre travail et études plus facilement. Il faut cependant savoir être discipliné pour suivre des cours à distance et cela ne convient pas à tout le monde. Tout dépend du type de cours et de la façon d’apprendre de l’étudiant (certains sont plus auditifs et ont besoin d’un enseignant devant eux, ce qui n’est pas possible avec un cours à distance). Il est toutefois intéressant de savoir que cette option existe et, sans suivre tous ses cours à distance, en suivre un ou deux peut donner un coup de pouce à un étudiant qui veut gérer son temps un peu plus librement.
Il existe évidemment bien d’autres moyens de concilier le travail et les études. Chaque jeune doit prendre le temps de réfléchir à ce qui lui convient et ce qui répond le mieux à ses besoins. Les expériences de travail, qu’elles soient bonnes ou moins bonnes, seront toujours enrichissantes. Un emploi étudiant vient bonifier les études en apportant une dimension pratique au côté plus théorique de l’école.
Marie-Rose Emond, étudiante et stagiaire chez Kaleido
1. Gouvernement du Québec : Programme études-travail
(consulté le 3 janvier 2019)
2. Table régionale de l’éducation Centre-du-Québec : La conciliation études-travail
(consulté le 3 janvier 2019)
3. Blogue du service de placement : 7 conseils pour bien concilier études et travail
(consulté le 3 janvier 2019)
4. Service de placement de l'Université Laval
5. Service aux étudiants de l'Université de Montréal
7. Indicateurs de conditions de poursuite des études
(consulté le 3 janvier 2019)