Écrit par : Kaleido
Septembre 2014, c’est une jeune fille émue qui monte sur scène pour recevoir un prix grandement mérité. Du haut de sa jeune vingtaine, elle prononce des mots de remerciement qui détonnent de tous ceux que j’ai entendus depuis le début de la soirée. C’est pour son engagement social que Léa Brière-Godbout s’est démarquée et remporte ce soir-là un prix Avenir Personnalité 1er cycle du Gala Forces Avenir. Et dans ses remerciements, elle ose souligner que l’engagement est pour elle un privilège qui ne lui aurait pas été accessible si ses parents n’avaient pas payé pour ses études.
L’argent. La différence qu’il fait dans une vie, c’est un sujet souvent politiquement incorrect. On attribue rarement du mérite à qui se sert de l’argent pour parvenir à ses fins. Mais de la même manière qu’on reconnaît que « le temps, c’est de l’argent », l’argent, c’est aussi, souvent, du temps libéré. Et c’est l’usage qu’on fait de ce temps disponible qui nous définit comme personne. Dis-moi comment tu utilises ton temps libre, je te dirai qui tu es.
C’est ainsi que lorsqu’un parent investit, des années durant, dans un régime enregistré d’épargne-études pour son enfant, bien au-delà de lui permettre de réduire son endettement futur, il lui offre une opportunité qui peut le mener loin, très loin. Après tout, les années des études postsecondaires sont des années charnières dans une vie. Durant ces années se rassemblent une série de « conditions gagnantes » permettant de s’engager sur une nouvelle voie.
Forces Avenir a saisi l’importance de cette croisée des chemins. L’organisation encourage les jeunes à démarrer des projets engagés tout en poursuivant avec rigueur leurs études, et récompense les projets les plus porteurs. Cette reconnaissance fait rayonner les jeunes et leur donne un élan significatif. Ce fut le cas pour trois étudiants qui ont développé une plateforme web interactive permettant aux enfants atteints de fibrose kystique d’améliorer l’efficacité de leurs traitements et ainsi, leur qualité de vie. Ce fut le cas également pour une autre étudiante qui édite aujourd’hui des livres qui permettent la survie de la langue tibétaine. Sans parler de ces deux étudiants qui ont développé un nouveau type de batterie électrique, une innovation avec un potentiel économique certain. Et la liste des exemples s’allonge…
Pour finir, ce fut également le cas pour François Grégoire qui, au terme d’un voyage humanitaire en tant qu’étudiant, a vu la vie autrement. « L’engagement est un moteur de développement pour une société. » affirme M. Grégoire, aujourd’hui président et directeur général de Forces Avenir, l’organisation même qui a récompensé Léa Brière-Godbout. « Mais pour en bénéficier collectivement, il faut se donner des moyens de développer ce potentiel. »
L’engagement. C’est le mot qui décrit le mieux l’un de ces « bénéfices collatéraux » que l’épargne-études contribue à rendre accessible. Un investissement qui finalement, compte beaucoup plus qu’on le pense au premier abord.